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Africaburn : une semaine fantastique

Du 23 au 30 avril 2018

Fantastique, épatant, hors du commun, bluffant, libérant… voici quelques qualificatifs qui décrivent notre ressenti après une semaine passée à AfrikaBurn. Mais qu’est-ce donc que cela? AfrikaBurn est la version régionale du célèbre Burning Man, ayant lieu toutes les années dans le désert du Nevada. À 200 km au nord du Cap, au milieu du désert, plus de 10’000 personnes font l’expérience d’un vivre-ensemble radicalement différent du quotidien. Basé sur la co-construction et le don, tout est produit et amené par les participants, librement, gratuitement, sans rien attendre en retour… Chacun offre, organise, construit ce qu’il veut. Ainsi se dressent des oeuvres monumentales, s’organisent des cours de yoga, des ateliers de réparation de vélo, des concerts… On peut boire, manger, danser, participer, donner et recevoir, librement et sans aucun échange d’argent… pas de programme, pas d’infrastructure hormis la mise à disposition de toilettes. Ni eau, ni magasin, chacun amène de quoi subsister une semaine et reprend avec lui tous ses déchets…

Pour Pierre-Michel, participer à cet espace radical de libre expression de soi, fait depuis plusieurs années partie de ses rêves… Alors, lorsqu’en automne, il découvre sur internet la version africaine du Burning Man, le rêve devient projet. Toutefois, il faudra attendre 5 jours avant le début de l’événement pour se décider définitivement. Hors de question de faire l’investissement des billets, sans être sûr d’avoir récupéré notre véhicule à temps. Et notre container n’arrive que le 20 avril, alors que Africaburn débute le 23.

Après 2 jours de route depuis Port Elisabeth, il nous faut encore parcourir les 150 km de piste cahoteuse et poussiéreuse, seul chemin menant au désert où se déroule Africaburn. À notre arrivée, un comité d’accueil, composé de bénévoles, nous met immédiatement dans l’ambiance… musique électro, costumes colorés, et surtout incroyable bonne humeur! Bienvenue à la maison! C’est ainsi que l’on apostrophe les arrivants… Chacun sonne le gong et est invité à se rouler dans la poussière pour être en communion avec le désert ! On y est.

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Nous garons notre maisonnette au milieu des tentes et nous nous parons de notre look familial, tout excités de partir à la découverte de ce monde étrange, telle Alice accédant au pays des merveilles. Dans cet immense espace de libre créativité déambulent hommes et femmes de tous âges, ornés de costumes surprenants, colorés, vivants et joyeux.

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C’est énorme! Bien au-delà de tout ce que nous avions pu imaginer… les tentes sont disposées autour de la « plage », un cercle central de 2 km de diamètre réservé aux constructions éphémères. On y admire une sculpture aux formes humaines de 25 mètres de haut, énorme sphère en bois, une installation plus petite constituée d’une porte magique qui ouvre sur une vie plus pleine et épanouissante, une plateforme qui offre un spectacle sur le site et le désert à perte de vue et beaucoup d’autres constructions… D’un bout à l’autre de la plage flotte une chaîne de centaines de cerfs-volants accrochés à un câble, ils forment un arc gigantesque. Tout est phénoménal!

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Le soleil se couche sur le désert, on se retrouve pour admirer le spectacle et parler avec ceux que l’on rencontre. C’est également l’heure de l’apéro… une équipe monte un stand, et distribue du vin. Il est servi dans des verres à pied. Pour ceux qui préféreraient un cocktail, c’est juste le stand d’à côté. Santé!

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La nuit envahit le ciel, un bateau sur roue arborant une voile de LED est venu se poster dans les environs. Une DJ mixe une musique rythmée, toute la famille se joint aux danseurs…. Un groupe de gens avec des ombrelles luminescentes se joignent à la fête. Un participant offre une chaîne lumineuse à nos filles. Toutes heureuses, elles dansent dans la nuit… plus loin, un énorme escargot lumineux déambule sous un papillon d’une quinzaine de mètres d’envergure. Ses ailes s’illuminent de dessins fantastiques… Il est temps de rentrer pour ce soir. Les enfants couchés, pour d’autres la fête se poursuit tard dans la nuit.

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Le lendemain, nous partons en fin de matinée à la découverte. Nous assistons à un concert sous une tente. Une petite faim: les paysans Africaans servent de la viande et du vin au son de la musique folklorique, on se croirait à la fête de la bière. Un petit café? Il faut offrir un compliment en échange d’un café et deux pour un cappuccino. Il commence à faire chaud. Tiens! Certaines personnes mangent une glace. On se renseigne et quelques minutes plus tard, les filles offrent un papillon en origami de leur confection, en échange d’une glace.

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De drôles d’engins circulent sur la « plage ». Des véhicules mutants, tout droit sortis de l’imagination de leurs concepteurs. Poétiques, futuristes, tapis volant ou bateau roulant, tous à leur manière contribuent à l’atmosphère fantasmagorique de ce lieu et de ce temps. Y compris cette voiture de Mad Max, conduit comme il se doit par de splendides filles… à voir pour de vrai, ce n’est pas rien ! (Maintenant vous avez devinez que c’est Pierre-Michel qui écrit pour la famille.)

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Le soleil se couche sur le désert, croquant en ombre chinoise cette cité éphémère et grouillante de vie!

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Le feu, comme dans toute communauté humaine, occupe également ici un rôle important de cohésion. Par ailleurs, à la fin de la semaine le désert sera rendu intact à la nature et presque toutes les constructions seront offertes en feu de joie!
Ainsi, le jeudi soir, c’est par millier que les « Burner » (participants à Africaburn) viennent s’asseoir dans un gigantesque cercle autour du « clan ». Puis, on y boute le feu! Des flammes immenses illuminent le ciel et projettent une chaleur incandescente. C’est une cérémonie, un moment d’intériorité. Un gigantesque feu de camp! Au bout d’un moment, la construction s’effondre sous les hourras de l’assemblée. Puis c’est au tour des « strippers » de faire leur entrée. Une vingtaine d’hommes et de femmes courent nus autour du feu… libres !
Le lendemain, c’est au milieu d’une foule d’un millier de personnes respectueusement silencieuses que nous assistons au feu. Un autre jour, c’est en musique que cela se passe… chaque équipe de construction décide librement comment leur œuvre partira en fumée.

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Notre semaine passe ainsi de rencontres en surprises. Nous mangeons des gnocchis à la sauge, préparés par une sympathique équipe. Nous nous faisons tous tatouer au henné. Nous dansons au soleil et dégustons une pastèque offerte juste au meilleur moment. Sous une tente, du thé marocain est servi et toute sorte d’instruments et de percussions permettent à chacun de participer à la musique, l’occasion d’un bel atelier rythmique pour les filles. Une policière nous arrête. Nous sommes en infraction : famille trop belle et trop rose. La sentence est une rasade de vodka pour les parents et un autocollant pour les enfants.

Nous nous lions d’amitié avec Nour Addin, qui nous invite chez lui au Cap. À plusieurs reprises nous rencontrons également Rob et Dawn que nous reverrons également.

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Ce qui nous a marqués durant cette semaine incroyable est l’état d’esprit positif permanent, sans aucun jugement de valeur, qui permet à chacun d’être juste lui-même. Ainsi toute la semaine nous n’avons rencontré que des gens bienveillants, offrant compliments et bonne humeur. Pour les enfants également ce fut une expérience très positive, notamment pour leur ouverture d’esprit. Pas de doute, cette semaine nous a fait le plus grand bien !

    5 Comments

  1. Ouah génial. Expérience extraordinaire. Magnifique malgré les “petits inconvénients”profitez profitez un énorme bisou à chacun. Marie-Claire

  2. Ouah, génial. Magnifique voyage profitez profitez d’ENORMES BISOUS Marie-Claire. Suis impatiente de lire la suite.

  3. Hallo Familie Houriet,
    genial… das schaut nach viel Spass aus. Wir haben dieses Wochenende im Klöntal Duro-Treff.
    Seit 30.6.2018 leben Claudia und ich auch im Duro. 🙂

    Viel Spass und liebe Grüsse an alle,
    Claudia & Thomas

  4. Trop beau les amis, un régal de vous lire et enfin voir des photos de votre quotidien…. surtout du désert!!!
    Je vous embrasse….
    Fafa

  5. je viens juste de lire Africaburn, super et une belle façon de commencer votre tour d’Afrique, alors on se retrouve au “Burning Man” du Nevada en 2019 ou 2020, si votre chemin passe par la Californie.
    bisous, Viviane et Laurent

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