Du 23 au 31 mai 2018
Il est souvent surprenant de voir à quel point la vie peut être différente d’un pays à l’autre. D’un côté de la rivière, l’Afrique du Sud avec ses énormes fermes, ses champs exploités, surexploités, à perte de vue. De l’autre, le Lesotho, la même terre, cultivée par petits lopins individuels, autour de huttes rondes et avec des moyens souvent très rudimentaires, parfois aidés d’un bœuf ou d’un cheval.
Mais le contraste est encore plus saisissant au niveau de la population. Ce qui nous a le plus surpris en Afrique du Sud est que l’on n’y croise personne en dehors des villes. Personne ne marche le long des routes, on n’y voit presque jamais d’enfants qui jouent dans la rue. Au Lesotho, au contraire, nous trouvons une partie de l’Afrique qui nous faisait défaut jusque-là. Nous croisons du monde partout. Les Basothos emmitouflés dans leur couverture, à pied ou à cheval; les enfants qui jouent avec des jouets rudimentaires et qui nous font signent lorsque l’on traverse les villages; les champs cultivés à la main à plus de 2000 mètres d’altitude… La vie est rude ici et la population bien plus pauvre qu’en Afrique du Sud, mais elle est largement plus souriante et nous paraît plus heureuse.
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Nous entrons au Lesotho par sa capitale, Maseru, qui est également la seule « grande ville » du pays. Le centre est moderne et nous permet de faire quelques courses avant d’aller à la découverte des montagnes. Si vous ne le saviez pas, le Lesotho est escarpé… Notre véhicule, lui, s’en souvient! Les routes principales, construites récemment par les Chinois, sont excellentes, mais les pentes sont maximales ! Ainsi, durant la semaine de notre tour du pays, notre moyenne ne dépassera pas les 25km/h: 15km/h à la montée, les yeux rivés sur la température du moteur et 30 km/h à la descente, au frein moteur, pour de ne pas se laisser prendre de vitesse… Le paysage est fantastique! Eh oui, nous autres Suisses, nous aimons les montagnes…
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Un soir, l’endroit où nous avions prévu de dormir est fermé. Les enfants du village voisins sont venus à notre rencontre. C’est l’occasion de dormir dans un village traditionnel. Nous demandons à voir le chef, qui nous accorde volontiers le droit de nous installer chez son voisin, plus accessible depuis la route et dont la femme parle un peu anglais. Une case ronde et un abri carré en tôle ondulée pour la cuisine, quatre vaches et un lopin de terre: voilà toutes leurs possessions. Nous partageons une bière. La nuit est tombée, il fait froid et chacun rentre chez soi pour manger et dormir.
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Le matin, nous trouvons tout le village rassemblé devant la maison du chef. Deux membres de la police, spécialisés en médiation, sont présents. Il s’agit de dénouer un conflit avant qu’il ne devienne pénal. Un garçon a volé du bois à une femme du village. Durant une heure, les points de vue sont exposés avec respect et beaucoup de langage non verbal qui nous permet de comprendre grossièrement les enjeux. C’est visiblement l’occasion de rappeler à tous les habitants les règles de respects mutuels qui président à la vie commune. Des regrets sont exprimés, le conflit est résolu. Les discussions cèdent la place aux plaisanteries et aux rires. Nos filles se joignent les autres enfants pour jouer au ballon. Notre hôte nous prépare une bouille de sorgo sur un feu de bois et des haricots à la sauce «Knorr »…
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Nous continuons notre route en direction en direction de l’une des plus belles chutes d’Afrique australe, peut-être du monde, la chute de Maletsunyane. Nous l’atteignons en fin de journée et passons la nuit sur le site. Haute de 192 mètres, la chute se jette dans une gorge si profonde qui nous avons du mal à en voir le fond. Le spectacle est vraiment superbe !
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Dans ce pays escarpé, une nouvelle tradition familiale s’impose à nous. À chaque passage de col avoisinant ou dépassant les 3000 mètres, nous nous arrêtons pour cuisiner un bon repas. Au menu, tacos, gnocchi au pesto maison, puis au col le plus haut, à 3100m, nous retrouvons… la neige! Hourra! une météo à déguster une bonne fondue au fromage!! Nous sortons le fromage ramené de Suisse. Malheureusement, la traversée en bateau dans un container, sans frigo, a été fatale pour notre bon fromage! La fondue n’est pas mangeable, c’est bien dommage! Et en plus, après la photo de famille, notre appareil tombe au sol, endommageant l’objectif. Il nous faudra 2 mois pour remplacer.
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Outre ses richesses minières exploitées par les Chinois en échange de la construction des routes, le Lesotho est riche en eau. Il pourvoit ainsi son grand voisin, l’Afrique du Sud, dans lequel il est enclavé. Presque toute la région de Johannesburg à Pretoria, la plus peuplée et la plus industrialisée du pays, dépend de l’eau du Lesotho. L’Afrique du Sud a ainsi financé et construit avec les Européens les barrages et les tunnels qui permettent de relier trois immenses lacs artificiels. Par ailleurs, l’énergie électrique produite couvre largement les besoins du Lesotho. Nous profitons d’une visite guider à l’intérieur du barrage du Katse.
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Nous parcourons ainsi le pays, par mont et par vaux, lentement, nous délectant du paysage et du spectacle qu’offre cette population montagnarde, malgré une météo peu clémente.
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4 Comments
Vos photos sont magnifiques, merci pour ce beau partage…. qu’elle exper. Je vous embrasse fort
Fabou
Quoi de mieux que quelques belles images et un texte sympa pour rêver de voyage quand on est en pleine réinstallation en Suisse. Profitez de chaque jour!
Coucou
Trop court le récit. On attend avec impatience le suivant.
Profitez à fond
bisous
mc
Hallo zusammen
Super toller Reisebericht und mega schöne Fotos! Wäre am liebstrn auch dabei!
Herzlichen Dank, dass wir durch diesen Bericht, auch ein bisschen an Eurer Reise teilnehmen können!
Liebe Grüsse, Helen Hollenstein