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Le Botswana : L’Afrique sauvage

Du 29 août au 16 septembre 2018

L’entrée au Botswana fut absolument la plus simple et la plus rapide que nous ayons eue au cours de notre voyage africain. Pas de visa, pas de taxe routière, une demi-heure en ce dimanche midi et tout était bouclé. À peine entrés au Botswana, alors que nous n’avons parcouru que quelques kilomètres et nous rencontrons nos premiers éléphants sur la route… La petite ville de Kasane, où nous nous arrêtons, est aussi touristique que Vicfalls, qui ne se trouve qu’à 150 km. L’attrait ici est la riche faune qui vit au bord du Zambèze et du Chobbe, son affluent. Dans le beau lodge où nous allons camper pour un prix raisonnable, nous retrouvons nos amis suisses au bord de la piscine. Malheureusement, ils sont sur le départ. Nous les revoyons le lendemain, par hasard, sur le même petit bateau qui nous emmène sur le fleuve pour le boat-safari de fin d’après-midi.

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Normalement, nous parcourons les parcs avec notre véhicule, mais ici, la rencontre avec les animaux, sur l’eau est une belle expérience. La diversité et la densité de la faune sont absolument fabuleuses le long du Chobbe. Des centaines d’éléphants, de buffles, d’antilopes viennent brouter l’herbe sur les terres émergées de la rivière. Nullement importunés par les très nombreuses embarcations, qui comme nous visite le parc entre 15h et 18h, les éléphants se laissent approcher à quelques mètres. Les cormorans, hérons et autres oiseaux aquatiques sont ici chez eux et nous accueillent de piaillements plus ou moins amicaux. Sur la berge, un immense corps gît. Un hippopotame probablement… eh bien non, c’est un gigantesque crocodile! Les plus grands peuvent atteindre 7 mètres de long ! Impressionnant ! Nous voyons les hippopotames un peu plus loin, ainsi qu’un varan. Le coucher du soleil nous offre une fin de ballade tout à fait inoubliable !

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La traversée du parc qui longe la rivière Chobbe avec notre véhicule ne sera pas moins fantastique. Certainement la meilleure journée que nous ayons eue dans un parc national ! Outre les nombreux oiseaux, hippopotames et gazelles, nous aurons la chance de passer plusieurs heures, quasiment seuls, avec un groupe de 14 lions, faisant la sieste sous les arbres ! Autre moment marquant, plus tard dans l’après-midi, la rencontre avec un grand groupe de girafes allant boire à la rivière, accompagnées de leurs petits. Pour couronner cette splendide journée, nous bivouaquons à côté d’un baobab, sur un promontoire offrant un coucher de soleil à la hauteur de cette journée.

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Le lendemain matin, nous sommes délogés par un homme très énervé, qui veut nous amender pour avoir bivouaqué sur ce lieu qu’il dit être le sien. Il n’arrête pas de se contredire et semble vouloir lui-même occuper le lieu avec un groupe de touristes… Nous quittons rapidement l’endroit et allons nous installer plus loin également à l’ombre de trois baobabs, sur une place de pique-nique officiel aménagée sur le bord de la route. Après le repas de midi, nous nous apercevons que l’entrée du parc que nous allons traverser le lendemain est encore à plusieurs heures de route d’où nous sommes… oups, nous n’avions pas regardé la carte assez attentivement… à la station-service, il n’y a plus de diesel, nous faisons juste le plein d’eau et nous nous engageons sur l’étroite piste qui mène à l’entrée du parc… nous y arrivons en fin de journée, après plus de deux heures de piste et bivouaquons non loin du poste de contrôle… ce soir-là nous restons tous bien sagement dans le véhicule… En effet, la piste sur laquelle nous dormons constitue la limite du parc. Il n’y a pas de barrière et après avoir passé l’après-midi à observer un groupe de lion, nous n’avons aucune envie d’aller faire pipi dehors…

Au matin, nous entrons dans le parc à 6 heures pour parcourir les 200 km de piste qui nous sépare de la sortie au sud. Au Botswana, les parcs nationaux et les nuits dans les parcs sont onéreux, nous préférons donc dormir hors des parcs. La journée est moins riche que la précédente sur le plan animalier, mais la piste est « sportive » et notre véhicule tout terrain est à son aise, ce qui nous ravit ! Une belle journée de conduite «off-road» ! Le point culminant de la journée est incontestablement le lieu de camping qui nous a été conseillé… géré par la communauté locale, il s’agit en fait d’un méandre de rivière sur lequel des emplacements très distants les uns des autres ont été aménagés. Nous sommes conquis et nous nous installons. Sur l’autre berge de la petite rivière, un éléphant broute tranquillement, avant de traverser de notre côté et passer autour de nous à quelques dizaines de mètres… nous sommes en pleine nature sauvage! Incontestablement, le Botswana est le top en matière de faune et de vie sauvage ! … Que l’on soit dans un parc ou pas, il y a des animaux partout…

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Nous sommes dans le delta de l’Okawango et décidons de nous rendre à la ville principale, Maun, pour voir si nous pourrions faire un tour en avion, pour avoir de la région une vue du ciel… bien que le drone nous permette déjà quelques belles prises de vue. À Maun nous rencontrons par hasard le pasteur de l’Église réformée hollandaise, Jan et sa femme Madeleine. Comme tous les Africaners que nous avons rencontrés, ils sont très prévenants à notre égard et nous invitent à dormir dans la propriété de leur église. Ils passent également quelques coups de fil pour nous obtenir un prix avantageux sur le vol que nous faisons le jour suivant. Malheureusement, c’est la première après-midi couverte depuis trois mois et nous n’en aurons plus d’autres dans les deux mois qui suivront… Malgré les turbulences d’un vol à basse altitude et la quasi-absence de soleil, le survol des troupeaux de buffles et de files d’éléphants, ainsi le delta vu du ciel sont vraiment époustouflants.

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Depuis certaines discussions avec d’autres voyageurs à Kasane, une question nous occupe l’esprit quant à notre itinéraire. Nous sommes en Afrique depuis plus de six mois et n’avons pas vu le temps passer. Pourtant la saison des pluies s’annonce pour dans quelques mois. Si nous poursuivons notre itinéraire comme prévu en allant vers l’ouest visiter la Namibie avant de remonter sur la Tanzanie, nous traverserons la Zambie et le Malawi en saison des pluies. La plus grande partie de l’infrastructure hôtelière sera alors fermée et les routes secondaires souvent impraticables. Dommage de ne pas pouvoir profiter des plages de sable au bord du lac Malawi… L’alternative est de monter maintenant en Tanzanie, puis de redescendre plus tard en Namibie, moins touchée par la saison des pluies. C’est ce que nous décidons de faire, ce d’autant plus que l’envoi de notre véhicule sur un autre continent sera plus facile depuis la Namibie, qui offre des services similaires à l’Europe, que depuis la Tanzanie, où certains voyageurs nous ont fait part de mauvaises expériences à la douane.

Ainsi, de Maun, au lieu de continuer vers l’ouest, nous mettons le cap à l’Est, vers les lacs salés (pan en anglais). Sur notre itinéraire, nous passons par la ville de Orapa, l’une des principales mines de diamants du pays. La ville n’est pas accessible sans permis et c’est avec regret que nous nous attendons à la contournée. Toutefois, à la hauteur de l’intersection menant au poste de contrôle, nous voyons un panneau flambant neuf, annonçant le musée du diamant. Ah! voilà qui nous intéresse… Ce doit être là, juste sur la gauche… il y a une sorte de lodge en construction… Nous allons nous renseigner… Le musée est dans la ville, mais il n’ouvre que le lundi et nous sommes samedi. Le lodge peut sans problème nous organiser des permis… Nous hésitons, le lieu est sympa, mais loin de tout, et attendre deux jours pour visiter un musée nous paraît long. C’est à ce moment que nous nous faisons accoster par deux hommes, totalement passionnés par notre véhicule. Ce sont des contractants qui travaillent dans le soutènement des murs de la mine, ils viennent d’Afrique du Sud et insistent pour nous offrir une bière. Nous avons déjà fait pas mal de route et la journée touche à sa fin. Nous acceptons. Servaas est à la tête de son entreprise depuis 18 mois et l’a fait quadrupler croître de 50 à 200 employés. La structure managériale n’a évidemment pas suivi et il est épuisé. Pierre-Michel lui propose de revenir le dimanche pour une séance de coaching sous les tropiques… intéressants comme les mêmes problèmes ont les mêmes causes et les mêmes solutions… Dans les grandes lignes, le monde occidental, celui des affaires, de l’industrie ou des services fonctionne de la même manière où que l’on soit dans le monde. Et le savoir-faire de coach est bel et bien exportable… simplement, pour une prochaine fois, il vaut mieux veiller à ne pas passer 3 heures en plein soleil pour éviter les coups de soleil!

Le week-end est passé et nous nous mettons en route, curieux de découvrir à quoi peut ressembler une ville minière au Botswana. Pour mieux le comprendre, il faut savoir que le pays, à qui appartiennent les mines, en tire près un revenu annuel de milliards de dollars par an et le pays ne compte que 1.8 million d’habitant. Ainsi, l’éducation y est gratuite et le niveau moyen d’instruction bien plus élevé que dans beaucoup de pays voisins. Par ailleurs, le gouvernement passe pour être un modèle en terme limitation de la corruption. La mine et sa ville ont donc des moyens à leur disposition et semblent bien organisées et le supermarché est bien fourni, nous y achetons un «swiss roll», un cake au chocolat roulé. Mais pas moyen de trouver le musée… au troisième tour de la ville, nous le trouvons finalement. Il vient d’ouvrir et nous offre un aperçu complet de l’extraction à la taille des diamants. Les filles y apprennent plein de choses, les parents aussi, notamment que l’on sépare les diamants des cailloux par leur masse très importante, puis à l’aide de rayon X. Mais le plus intéressant pour Pierre-Michel, sont les gros camions exposés à l’arrière du musée ! Ils peuvent transporter jusqu’à 150 tonnes de gravats !

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Les jours suivants, nous les passons sur les rives d’une mer de sel, dont les propriétés photogéniques sont un ravissement pour le photographe. Le bivouac sous un majestueux baobab, constitue également un très beau souvenir.

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Sur la route qui nous ramène à Kasane, les panneaux nous indiquent de faire attention aux éléphants… effectivement nous en rencontrant quelques-uns au travers de notre chemin… ainsi que quelques girafes. Plus loin c’est l’agriculture à large échelle qui nous interroge. Comment peut-on faire de la monoculture sur de si grandes surfaces ? Au vu des terres abandonnées quelques kilomètres plus loin, l’état n’a pas dû faire fortune dans ce mode de production…

Nous quittons le Botswana pour la Zambie, ravis de cette boucle de trois semaines. Nous y aurons beaucoup bivouaqué dans la brousse et vu une quantité phénoménale d’animaux. Après l’Afrique du Sud, nous étions tout à fait satisfaits de ce que nous avions pu vivre sur le plan animalier, mais la vie sauvage du Botswana et ses pistes parfois difficiles nous ont vraiment épatés !

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    2 Comments

  1. GENIAL je retravaille aujourd’hui après une semaine magnifique en Normandie et je me suis dépêchée de lire avec impatience.

  2. Salut les hirondelles!
    Au repos forcé après un beau vol plané non pas en avion mais à vtt, j’ai le temps de m’envoler avec vous sur ces somptueuses destinations que vous nous contez si bien.
    Quelle magnifique aventure! J’ai beaucoup aimé l’AfrikaBurn et la séparation Océan Atlantique-Océan Indien (je crois d’ailleurs qu’il doit y avoir une course à pied mythique qui se déroule par là?).
    Bref,j’ai l’heureuse impression de voyager avec vous, c’est trop beau!
    Je me réjouis beaucoup aussi d’entendre tous les nouveaux contes que Jeanne et Louise me raconteront un d’ces jours!!
    Je vous embrasse and have a good trip!!

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